Bioelectromagnetics 24:339-346, 2003.

Changements non linéaires de l’activité électrique du cerveau dûs au rayonnement du téléphone cellulaire

Nonlinear changes in brain electrical activity due to cell phone radiation

Andrew A. Marino (1)(2)(3)*, Erik Nilsen (1), Clifton Frilot (1)
(1) Department of Orthopaedic Surgery, Louisiana State University Health
Sciences Center, Shreveport, Louisiana
(2) Department of Cellular Biology and Anatomy, Louisiana State
University Health Sciences Center, Shreveport, Louisiana
(3) Department of Bioengineering, Louisiana Tech University, Ruston,
Louisiana

email: Andrew A. Marino (amarino@lsuhsc.edu)

Nous avons étudié l’effet du champ électromagnétique d’un téléphone cellulaire sur l’activité électrique du cerveau, en utilisant une nouvelle méthode analytique fondée sur un modèle non linéaire.

L’électroencéphalogramme (EEG) de lapins a été fixé dans l’espace de phase et des parcelles de récurrence locale ont été calculées et quantifiées, en utilisant une analyse quantitative de la récurrence, afin de permettre des comparaisons statistiques entre des segments filtrés des époques d’exposition et des époques témoins de chaque lapin.

Quand les lapins étaient exposés au rayonnement d’un téléphone cellulaire standard (bande des 800 MHz , puissance rayonnée maximum de 600mW) sous les conditions d’une utilisation humaine simulée, l’EEG était significativement affecté chez neuf des dix animaux étudiés.

L’effet commençait à se produire environ 100 ms après le début de l’application du champ et durait 300 ms. Dans chaque cas, les champs augmentaient l’aspect aléatoire de l’EEG.

Une procédure de contrôle a exclu la possibilité que les observations aient été le produit de la méthode d’analyse. Aucune différence n’a été trouvée entre les époques d’exposition et les époques témoin chez aucun animal, quand l’expérience fut renouvelée après que les lapins eurent été sacrifiés, indiquant que l’absorption du rayonnement par les électrodes de l’EEG ne pouvait pas expliquer l’effet observé.

Aucun effet ne fut observé quand l’absorption d’énergie par le cerveau était minimale, en repositionnant l’antenne de la tête vers la poitrine, montrant que le type de tissu qui absorbait l’énergie déterminait les changements de l’EEG.

Nous concluons que , en utilisation normale, les champs d’un téléphone cellulaire standard peuvent altérer le fonctionnement du cerveau en conséquence de l’absorption de l’énergie par le cerveau.


We studied the effect of an electromagnetic field from a cellular
telephone on brain electrical activity, using a novel analytical method
based on a nonlinear model.

The electroencephalogram (EEG) from rabbits was embedded in phase space
and local recurrence plots were calculated and quantified using
recurrence quantitation analysis to permit statistical comparisons
between filtered segments of exposed and control epochs from individual
rabbits.

When the rabbits were exposed to the radiation from a standard cellular
telephone (800 MHz band, 600 mW maximum radiated power) under conditions
that simulated normal human use, the EEG was significantly affected in
nine of ten animals studied.

The effect occurred beginning about 100 ms after initiation of
application of the field and lasted 300 ms. In each case, the fields
increased the randomness in the EEG.

A control procedure ruled out the possibility that the observations were
a product of the method of analysis. No differences were found between
exposed and control epochs in any animal when the experiment was
repeated after the rabbits had been sacrificed, indicating that
absorption of radiation by the EEG electrodes could not account for the
observed effect.

No effect was seen when deposition of energy in the brain was minimized
by repositioning the radiating antenna from the head to the chest,
showing that the type of tissue that absorbed the energy determined the
observed changes in the EEG.

We conclude that, in normal use, the fields from a standard cellular
telephone can alter brain function as a consequence of absorption of
energy by the brain.